COMPETITION INTERNATIONALE  

Réalistaeur(trice)                                   Titre du film

 

Olivier DAHAN       HC ouvedrture    GRACE DE MONACO

Olivier ASSAYAS                                     SILS MARIA

Bertrand BONELLO                             SAINT LAURENT

Nuri Bilge CEYLAN                               WINTER SLEEP

David CRONENBERG                    MAPS TO THE STARS

JP et LUC DARDENNE               DEUX JOURS, UNE NUIT

Xavier DOLAN                                             MOMMY

Atom EGOYAN                                          CAPTIVES

Jean-Luc GODARD                        ADIEU AU LANGAGE

Michel HAZANAVICIUS                            THE SEARCH

Tommy Lee JONES                            THE HOMESMAN

Naomi KAWASE                        FUTATSUME NO MADO

Mike LEIGH                                           MR. TURNER

Ken LOACH                                         JIMMY’S HALL

Bennett MILLER                                    FOXCATCHER

Alice ROHRWACHER                             LE MERAVIGLIE

Abderrahmane SISSAKO                             TIMBUKTU

Damian SZIFRON                          RELATOS SALVAJES

Andrey ZVYAGINTSEV                              LEVIATHAN

 

 

 

 

UN CERTAIN REGARD

 

Marie AMACHOUKELI,

Claire BURGER,                                       PARTY GIRL

Samuel THEIS

 

***

Lisandro ALONSO                 JAUJA (Paradis Terrestre)

Mathieu AMALRIC                         LA CHAMBRE BLEUE

Asia ARGENTO                  INCOMPRESA (L'Incomprise)

Kanu BEHL                                         TITLI 1er film

Ned BENSON                         ELEANOR RIGBY 1er film

Pascale FERRAN                                    BIRD PEOPLE

Ryan GOSLING                           LOST RIVER 1er film

Jessica HAUSNER                                   AMOUR FOU

Rolf de HEER   CHARLIE’S COUNTRY (Le Pays de Charlie)

Andrew HULME                SNOW IN PARADISE 1er film

July JUNG                                   DOHEE-YA 1er film

Panos KOUTRAS                                             XENIA

Philippe LACÔTE                                   RUN 1er film

Ruben ÖSTLUND                    TURIST (Force Majeure)

Jaime ROSALES HERMOSA JUVENTUD(La Belle Jeunesse)

WANG Chao                                             FANTASIA

Wim WENDERS                     THE SALT OF THE EARTH

Keren YEDAYA                         LOIN DE SON ABSENCE

 

 

 

 

SEMAINE DE LA CRITIQUE 

 

Djinn Carrénard (France) OUVERTURE                    FLA

Thomas Lilti (France)      FERMETURE        HIPPOCRATE

Nadav lapid (Israël)        SPECIALE       L'INSTITUTRICE

Mélanie Laurent (France) SPECIALE                RESPIRE

Sebastiano Riso (Italie)        PIU BUIO DI MEZZANOTTE

Franco Lolli (Colombie / France)            GENTE DE BIEN
Boris Lojkine (France)                                      HOPE
David Robert Mitchell (États-Unis)            IT FOLLOWS
Shira Geffen (Israël)                                SELF MADE
Myroslav Slaboshpytskiy (Ukraine)               THE TRIBE
Jonas A.Arnby (Danemark)        WHEN ANIMALS DREAM

 

 

 

 

QUINZAINE DES REALISATEURS 

 

Fabrice du Weilz                                        ALLELUIA

Asaf Kornam                                         AT IT LAYLA

Céline Sciamma                               BANDE DE FILLES

Daniel Wolfe                                  CATCH ME DADDY

Jim Mickle                                           COLD IN JULY

Janna Hasse                                              EN AOUT

Ronit ElkabetzShlomi                                        GETT

Isao Takahata             KAGUYA HIME NO MONOGATARI

Seong- Hun Kim                        KHEUT KKA JI GAN DA

Thomas Cailley                            LES COMBATTANTS

Jean Charles Hue                         MANGE TES MORTS

Frédérick Wiseman                       NATIONAL GALLERY

Matthew Warchus                                          PRIDE

Johm Boorman                          QUEEN AND COUNTRY

Diego Lerman                                         REFUGIADO

Zak Hilditch                                  THESE FINAL HOURS

Stéphane Lafleur                             TU DORS NICOLE

Damien Chazelle                                       WHIPLASH

 

Bruno Dumont          SPECIALE           P'TIT QUINQUIN 

 

 

 

 

 

 

 

GRACE VS DSK 

 

 

Cette année, à Cannes, on a failli ne pas avoir notre scandale annuel. Et ça, susse été un scandale ! En effet, en ouvrant cette 67ème édition avec Grâce de Monaco d'Olivier Dahan, on pouvait juste craindre le scandalounet de ball trap! Pensez. La famille princière se serait offusquée, boycottant du même coup le tapis rouge! La faute aux faits historiques malmenés pour aménager un peu de fiction et faire de ce biopic tout sauf un biopic. On parlera plutôt de thriller politique glamour élégant chic qui se déroule sur une année au plus fort de la crise franco monégasque en 61. Pour le scandale, donc, Grace Kidman de Monaco pourra repasser. Ses bijoux Cartiers n’auront jamais l’impact de ce cliché pris en 54 de Robert Mitchum vautré dans les seins de Simone Silva, la pin up qui déclencha la colère des ligues de vertu au point de se faire expulser de la Croisette. Elle se suicidera 3 ans plus tard. Je suis pas certain qu’il y aura un suicide cette année pour créer le scandale ! Par contre, une émeute, il y en aura une. Et pour cause, Abel Ferrara, réalisateur DU film parfait pour agiter le scandalomètre, est passé par là. Après valse hésitations, Welcome To New York sera projeté à Cannes!

 

 

Que vous sachiez que WELCOME TO NEW YORK est l'œuvre d'un trio sulfureux, le bon Maraval, la brute Ferrara et le truand Depardieu.  Le. Bad lieutenant Abbel s'est lancé en 2012 dans une croisade pour monter son film inspiré des déboires de DSK. Avouez que la trique de l’ex  patron du FMI a tout démène plus de gueule que le minois botoxé de Nicole Kidman !  Depuis plus de deux ans, les trois complices ont fait monter le suspense. Leur film, aurait été boycotté par les banques, par les chaînes de télévision, par le Centre national du Cinéma (CNC) sans qui rien ne se fait en France! Vincent Maraval dénonce alors la censure économique qui gangrène le cinéma français et interdit de faire des films dérangeants. Le réalisateur, lui préfère accuser la très riche et influente Anne Sinclair de tenter de bloquer l’entreprise. Maraval dément. Le buzz est lancé !  Et Le buzz s’est poursuivit en 2013 avec la fuite organisée ou pas, de la bande annonce en plein festival de Cannes. Au Marcher du film. Maraval cherchait du fric. Ce clip dévoilait des seins, des fesses et des cigares, on y entendait des râles et des gémissements, et au milieu de cet amas de barbaque, l'ogre Depardieu apparaissait en serviette de bain et tel un Obélix de porno allemand millésimé seventies, il lançait  sobrement : "You know who I am ?".  Oui, vous êtes Depardieu et grâce à vos riches amis suisses et américains, le fantasme WELCOME TO NY va devenir réalité. Seulement, WELCOME TO NEW YORK a longtemps enquiquiné la direction du festival de Cannes et continue encore. Mercredi à midi et demi, on apprenait que DEPARDIEU ET BISSET seraient à Cannes pour une projection au Marcher du Film, donc pour les acheteurs uniquement et aussi peut-être pour une autre projo dans une salle à définir vers minuit.

 

Même si cette projo aura lieu en marge du festival, Cannes ne pouvait pas laisser internet et sa VOD lui faire la nique. Car à la base, seule une exploitation sur les plateformes VOD était envisagée. Finalement, mine de rien, Cannes a repris la main, sans doute parce que le film n’a soit disant rient à voir avec l’affaire DSK. Même si Ferrara a tourné dans les vrais lieux, il a pris une réel liberté en filmant longuement le viol d'une femme de chambre noire, au grand damne des avocats et assureurs de la production qui en ont eu des sueurs froides. Ils lui ont bien dit que DSK n'avait pas été condamné, qu’il fallait couper cette scène. Mais l'incontrôlable Abel leur aurait lancé un magistral « allez vous faire mettre! ». Mon film est une fable sur le pouvoir et le sexe, sur l'addiction et la rédemption, pas un biopic! Welcome To NY présenterait aussi une Anne Sinclaire, pardon, une Simone Devereaux castratrice. Son mari ne serait qu’une marionnette servant son ambition de devenir première dame de France. C’est Jacqueline Bisset qui l’incarne, le plan B, C, D, Z… car elles ont été nombreuses à refuser. Par exemple, Isabelle Adjani a jeté l’éponge à 8 jours du tournage. Elle ne pouvait pas se contenter de scènes de cul grotesques, De : "Suce ma bite, salope" à toutes les phrases. La deuxième version du scénario aurait été un peu nettoyée. Aux côtés de jacqueline, Gégé  Depardieu, l’anar qui emmerde tout le monde et qui au passage joue gratuitement… enfin gratuitement pour la somme de 100000 euros ! De quoi la encore créer le buzz en y allant d’une engueulade par presse interposée entre lui et le producteur… 100 000 euros, + un pourcentage sur els recettes, c’est pas cher payé vu le statuts du soviet. Et puis, n’oublions pas  que sans Depardieu, son amie Pascale Perez, une femme d'affaires pas toujours très claire, proche de Sarkozy exilée en Suisse, n’aurait pas sorti son porte monnaie et inviter ses amis genevois fortunés à en faire autant. Le film se tourne alors au printemps 2013 en à peine un mois, sans Nafissatou Diallo. La rumeur s’est répandue à un moment donné qu’elle jouerait son propre rôle. Buzz, quand tu nous tiens!

 

 

Finalement, dans toute cette histoire, c'est Nicole Kidman qui a dû souffler. Hier soir, elle n’a pas eu besoin de nous faire une Sophie Marceau en déballant un sein inopinément sur les marche pour créer la polémique ! 

 

Grâce à l’ex junky du Bronx devenu cinéaste culte, l’honneur de l’australienne est sauve et le vrai scandale aura enfin lieu. Pour celles et ceux qui ne pourront pas entrer dans le cinéma projetant LE film le plus attendu, restera la VOD à 7€ la séance dès le samedi 17 mai. M’est avis qu’avec un plan marketting aussi bien pensé, WELCOME TO NEW YORK, ça va cartonner !

 

 

 

 

 

TIMBUKTU

L'oublié du palmarès, une honte Mme Campion!

 

 

Le mauritanien Abderrahman Sissako a ouvert le feu. Et c’est rien de le dire puisque le film du seul représentant du continent africain débute sur une chasse à l’antilope dans le désert environnant Tombouctou. Des hommes, enturbannés, Kalachnikov au poing, tirent, fatiguent, mais ne tuent pas la bête. Le carnage, ce sera plus tard, sur des sculptures de masques sacrés en bois posées à même le sable. Timbuktu  s’inspire directement des évènements  qui ont secoués le Mali alors que Al Qaeda Maghreb envahissait le pays et tentait de le prendre par la force. Aujourd’hui libérée, Tombouctou respire. Mais c’est pour ne pas oublier ce qui s’est tramé, pour montrer la souffrance silencieuse de tout un peuple que Sissako a réalisé ce film, en réalité une tragi comédie. C’est là le tour de force réussi par le cinéaste, oser injecter de l’humour là où on s’y attend le moins, en montrant à quel point les djihadistes, dont certains sont français, sont de dangereux clowns pathétiques qui multiplient les interdictions les plus stupides au nom d’Allah et de la soit disant loi islamique. Il a bon dos le prophète! Ces bas du front imposent n’importe quoi. Par exemple, les femmes doivent porter des gants. La poissonnière du coin refuse. Elle sera emprisonnée… Ces dangereux abrutis font la chasse aux fumeurs alors qu’ils clopent eux-mêmes. Ils traquent les musiciens, condamnent les footballeurs à jouer sans ballon, sinon c’est la lapidation garantie. La séquence d’une rare poésie ou des gamins tapent dans une balle imaginaire devient une chorégraphie grandiose sur réaliste.  L'adultère se paye aussi comptant à coups de caillasses dans la tronche. La mort d'un homme est punie par le sang. Si ces terroristes de pacotilles sont drôles dans la manière dont ils sont représentés à l’écran, évidemment, leurs décisions, leurs actes, leurs pensées, leur interprétation du Coran le sont nettement moins. Là où l’islam se veut une religion tolérante, ces dingues en font un prétexte pour brimer un peuple,  l’asservir, prendre de force des femmes. Dans ce contexte, on suit le quotidien de certains d’entre eux, mais aussi de Kidane un nomade, sa femme, sa fille, et un autre gamin berger. Kidane élève des vaches et des chèvres. Un jour, après le meurtre de sa vache baptisé GPS, Kidane perd le nord et la tragédie se met gentiment en place… Aucune faute de gout, rien d’inutile, une précision clinique dans le montage, de la chaire de poule et de l’humour côte à côte, tel est le lot de Timbuktu. Je ne résiste pas à vous citer cette pique lancée à la France ce petit pays qui n’a jamais rien gagné et se serait acheter le 3-0 de la coupe du monde de 98 contre un sac de riz offert à ces pauvres de brésiliens, C’est drôle… C’est dit dans Timbuktu de Abderrahman Sissako.

 

 

 

 

 

TURNER

Le Naufrage de Mike Leigh

 

 

Ce portrait du peintre anglais obsédé des tableaux marins ou sombraient des navires est aussi brumeux qu'une de ses toiles. On peine à distinguer pourquoi Leigh s'est concentré sur la dernière partie de sa vie qui semble tout aussi inintéressante que la première! D'ailleurs pourquoi un demi biopic de 2h30 sur Turner? Parce que Turner est le père fondateur en quelque sorte de l’impressionnisme, n’en déplaise aux  néophytes. On l’a appelé LE peintre de la lumière. C’est sans doute pour ça que Mike Leigh cinéaste sombre s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire. Oui mais quoi ? Ben des images sublimes. On rendra hommage ici à dick Pope le chef op de Mike Leigh qui s’éclate en soignant la photo. Les plans sont souvent à tomber… de là à tomber de sommeil, il n’y a qu’un strapontin d’écart! En effet, ça ronronne, ça bavarde et Timothy Spall qui sur joue le peintre devient vite agaçant. Turner, cet homme simple, bougon, renfrogné, ronchon se prend pour Clint Eastwood période Gran Torino… Vous vous souvenez… les Rrrrhhhhh de Clint ? Ben Timothy Spall les reprends à son compte pendant 2h30… 2h30 ou on le voit fanfaronner à l’académie des peintre, faire semblant d’aider financièrement un ami, perdre son père, prendre par derrière sa boniche vérolée et s'amouracher en même temps d'une double veuve tenancière d'un bead and breakfast et beaucoup plus puisqu'affinités. Classique, énervant, redondant… Ce Mister Turner n’a rien à voir avec l’efficacité terrifiante de Naked en 93, autre peinture d’un anti héros londonien plus proche d’un Goya période noire, rien à voir non plus avec Secret et mensonge palme d’or 96, rien à voir encore avec le très drôle Be Happy porté par Sally Hawkins, rien à voir enfin avec Another Year, une comédie pour le coup réussie sur la middle class. Mister Turner. A oublier jusqu’à sa sortie en salle visiblement vers novembre.

 
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